Tensions diplomatiques entre la France et Israël : Emmanuel Macron persiste sur la reconnaissance de l'État palestinien

03 septembre 2025 - 17:54

Les tensions montent d’un cran entre la France et Israël, Emmanuel Macron a mis en garde l’état hébreu contre toute "offensive" ou "tentative d'annexion" de territoires, affirmant que cela n'arrêterait pas le mouvement de reconnaissance de l'État palestinien.

 Le chef de l’état a réaffirmé la volonté de la France de reconnaître officiellement l’État de Palestine dans quelques semaines à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Lors d’un échange avec le prince héritier Mohammed Ben Salmane, Emmanuel Macron a insisté sur le fait qu’«aucune offensive, tentative d’annexion et de déplacement des populations n’enrayera la dynamique» engagée avec Riyad et «à laquelle de nombreux partenaires se sont déjà joints». Le locataire de l’Élysée entend ainsi envoyer un signal clair à Israël, au moment où la guerre se poursuit dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a condamné la décision américaine de refuser des visas aux responsables palestiniens pour la prochaine Assemblée générale de l’ONU, une décision jugée «inacceptable».

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a réagi aux critiques formulées par son homologue israélien Gideon Saar qui a déclaré que "Les actions de Macron sont dangereuses, elles n'apporteront ni la paix ni la sécurité"

Dans un message publié sur X Jean-Noël Barrot a estimé que les accusations portées contre le président de la république étaient « profondément injustes », tout en réaffirmant les objectifs de l’initiative française sur la question palestinienne. Jean-Noël Barrot a rappelé que l’action diplomatique menée par Paris avait permis d’obtenir depuis le 1er août, du système controversé de rémunération des terroristes et de leurs familles, connu sous le nom de « pay for slay ». Un audit indépendant sera prochainement mené pour en vérifier la mise en œuvre.

Jean Noel Barrot a par ailleurs mis en avant l’adhésion d’États arabes et de la Turquie à la déclaration de New York adoptée en juillet. Celle-ci prévoit notamment le désarmement et l’exclusion du Hamas, la création d’une mission de stabilisation pour gérer l’après-guerre à Gaza, ainsi qu’une normalisation progressive avec Israël et l’établissement d’un cadre régional de sécurité.

Raphaël Uzan

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