C’est une nouvelle polémique qui agite Israël : celle du monde culturel face à la guerre à Gaza.
Ce week-end, près de 1000 artistes israéliens – chanteurs, comédiens, et professionnels du secteur – ont signé une tribune appelant à la fin de l’horreur à Gaza.Ils dénoncent « les massacres d’enfants palestiniens » et « la famine dans l’enclave ».Le texte appelle aussi à « ne pas oublier les principes de la morale humaine et les valeurs du judaïsme », et demande : « Arrêtez la guerre. Libérez les otages. »
Parmi les signataires, deux figures de la chanson israélienne : Gidi Gov et Hava Alberstein.
Mais la réaction ne s’est pas fait attendre.Le chanteur Idan Amedi, très populaire en Israël et qui s’est blessé au combat à Gaza alors qu’il était réserviste, a répondu vivement.Il dénonce une tribune « déconnectée », signée par des privilégiés, qui « diffuse des mensonges », ajoutant : « Chaque maison à Gaza est remplie de propagande antisémite. »
Le ministre de la Culture, Miki Zohar, a lui aussi condamné cette lettre, qu’il juge « honteuse ».Il accuse les signataires d’humilier les soldats israéliens et appelle à un « véritable examen de conscience ».
Même l’opposition, par la voix de Yair Lapid, critique le texte. Il estime qu’il « ne reflète que le récit de ceux qui haïssent Israël ».
Conséquence directe : plusieurs municipalités ont annoncé que les artistes signataires ne seront plus les bienvenus pour se produire dans leurs villes.
Eden Attia