La Cour nationale du droit d’asile a récemment accordé le statut de réfugiés aux gazaouis.Cette décision provoque déjà de vives réactions politiques.
Cette décision inédite ouvre la voie à une reconnaissance plus large des Palestiniens de Gaza comme réfugiés potentiels sur le territoire français.
En réaction Marine Le Pen s’est immédiatement insurgée contre ce qu’elle considère comme une dérive idéologique. Sur le réseau social X, elle a dénoncé un "accueil inconditionnel" des Gazaouis, qualifiant cette orientation de "folie pure" et mettant en garde contre des décisions qui, selon elle, "fragilisent notre société". La cheffe de file du Rassemblement national à l’Assemblée nationale a également mis en cause l’attitude des pays arabes, soulignant leur absence d’accueil de ces réfugiés : "Pourquoi les pays du Golfe, qui défendent la Palestine, n’acceptent-ils pas d’accueillir massivement ces réfugiés ?" s’est-elle interrogée, dénonçant une solidarité de façade.
Ces propos ont déclenché une réponse virulente de la part de la gauche. Thomas Portes, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, a accusé le RN de diffuser une idéologie raciste. Il a défendu la tradition d’asile de la France comme un acte d’honneur, face à ce qu’il qualifie de tentative d’"extermination" des Gazaouis par Israël.
Sur le plan diplomatique, la décision de la CNDA s’ajoute à une série de tensions avec Israël, notamment après les déclarations d’Emmanuel Macron en faveur d’une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien. L’attribution du statut de réfugié aux Palestiniens de Gaza pourrait aggraver les relations avec l’État hébreu, qui rejette toute assimilation entre la guerre contre le Hamas et des accusations de persécution généralisée des civils.
Raphaël Uzan