Dette, jours fériés, antisémitisme : François Bayrou s'explique depuis Matignon

Vote de confiance, jours fériés, budget, antisémitisme… À une semaine du vote de confiance, François Bayrou a donné une interview depuis Matignon ce dimanche pour défendre sa démarche de soumettre son gouvernement à un vote de confiance.

Si une majorité des députés votent contre la question que soumettra le Premier ministre, il sera dans l’obligation de présenter sa démission à Emmanuel Macron. En mettant la survie du gouvernement dans la balance, François Bayrou a soulevé de nombreuses interrogations dans son propre camp et chez les oppositions, qui entendent bien saisir l’occasion pour renverser la table. 

Interrogé sur la hausse de l’antisémitisme dans l’Hexagone, François Bayrou a affirmé être un « défenseur de l’unité de la France, de l’unité du pays » prônant davantage de « sécurité ».

Parfois, la meilleure défense peut être l’attaque et c’est dans ce but que le premier ministre s’en est pris au leader de La France insoumise.

François Bayrou martèle la nécessité de trouver 44 milliards d'euros d'économie

 

Le premier ministre a comparer la France à "un bateau qui a un trou dans la coque et qui se remplit d'eau depuis 50 ans »a-t-il déploré tout en ajoutant que "L'ordre de grandeur, c'est la marche pour que notre pays sorte de la malédiction immédiate de la dette", alors que certains observateurs ont reproché au Premier ministre de faire de l'excès de zèle en fixant le montant de 44 milliards d'économies à réaliser sur le budget 2026.

 

Interrogé sur la part de responsabilité du camp présidentiel, qui a accru de mille milliards la dette depuis 2017, François Bayrou a renvoyé la balle au reste de la classe politique, qu'il accuse d'avoir demandé encore plus de dépenses, notamment après la crise du Covid-19.

 

Le Premier ministre se redit "ouvert à la discussion" sur la suppression des jours fériés

 

Mesure la plus remarquée et contestée, jusque dans son camp, du plan d'économies proposé mi-juillet, la suppression des deux jours fériés est "discutable et amendable", a répété François Bayrou. "Je suis ouvert à la discussion, à condition qu'il y ait une condition impérative pour l'avenir du pays : qu'on considère qu'on ne peut pas ne rien faire." 

"Cette mesure est tout à fait discutable. J'en avais envisagé d'autres, de passer de 35 à 36 heures par semaine", a-t-il au passage révélé"Pourquoi je ne l'ai pas fait ? D'abord, parce que je vois l'ampleur des réactions, et, deuxièmement reculer ce seuil pourrait pénaliser certains travailleurs, a-t-il développé.

 

Le Premier ministre recevra toute la semaine tous les présidents de groupes et de partis politiques à l’exception de la France insoumise et des écologistes qui ont refusé de participer à ces consultations.

 

Raphaël Uzan