C’est une nouvelle polémique à mettre au compteur de La France insoumise. Au cours d’un déplacement en Israël, Yaël Braun-Pivet a subi les foudres de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien candidat à la présidentielle lui reproche le soutien exprimé au droit israélien « à se défendre».
Ces dernières 24h ont été une véritable passe d’arme entre Jean-Luc Mélenchon et Yaël Braun Pivet. En cause : le déplacement en Israël ce week-end d’une délégation française dont faisait partie La présidente de l’Assemblée nationale.
Un voyage qui n’a pas plu visiblement à Jean-Luc Mélenchon. Le patron des insoumis a allumé la première mèche hier sur le réseau X. Il accuse la présidente de l’Assemblée d’être allée « camper à Tel-Aviv pour encourager les massacres. » Une déclaration qui a créé un tollé dans la classe politique. La principale intéressée a réagi avec émotion ce matin au micro de France Inter : « Connaissant un peu Jean-Luc Mélenchon, je suis convaincue qu’effectivement le mot camper n’a pas été choisi par hasard et que le fait que je favorise les massacres, c’est à nouveau une nouvelle cible qu’on me met dans le dos. »
Des mots forts auxquels se sont associés des membres du gouvernement comme Marc Fesneau et Olivier Dussopt qui évoquent un « tweet de la honte ». Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a une nouvelle fois écrit sur les réseaux. Il déclare : « Elle attribue au mot "camper" un contenu antisémite. Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion pour détourner l’attention de sa grave faute politique.»
Présent à Tel-Aviv, Mathieu Lefèvre va plus loin chez nos confrères de RTL. Le député et président du groupe d’amitié France-Israël n’a pas mâché pas ses mots : « C'est le tweet de la honte, c'est l'abjection. C'est un tweet antisémite. Je voudrais dire à Monsieur Mélenchon qu'il n'est pas la France, et sa place est plutôt dans les poubelles de l'Histoire qu'ailleurs »
Enfin l’affaire a pris place au cœur de l’Assemblée nationale cette après midi. Dans un débat sans vote sur la situation au Moyen-Orient, Mathilde Panot a réitéré les mêmes accusations contre la présidente de l’Assemblée : « Nous vous invitons à la paix et non aux déplacements bellicistes. Les propos tenus hier par la présidente de l’Assemblée, quatrième personnage de l’Etat, sont inacceptables. »
« Un grand et beau discours » pour Jean-Luc Mélenchon qui s’est empressé de réagir sur les réseaux sociaux. Selon lui, Mathilde Panot « parle pour la France ».
Jérémy Desiderati.