Cet accord a une lourde importance géopolitique dans la Méditerranée notamment au sujet de l’exploitation d’hydrocarbure qui alimente en ce moment des tensions avec la Turquie.
En 2013, le projet EastMed est né et a été classé sur la liste « des ouvrages d’intérêt commun » de l’Union Européenne, ce qui a permis de débloquer des fonds européens pour couvrir une partie des travaux préparatoires. Le gazoduc une fois terminé fera une longueur de 1872 km et acheminera 9 à 11 milliards de mètre cube de gaz naturel par an, vers la Grèce mais également vers des pays du sud-est de l’Europe dont l’Italie, depuis les réserves offshores de Chypre et d’Israël.
Benjamin Netanyahou considère que ce gazoduc va provoquer une révolution dans le paysage énergétique israélien, le pays pourra faire baisser les prix du gaz et plus tard de l’électricité. Mais ce projet rapportera également des milliards dans les caisses de l’Etat au profit des citoyens israéliens, y compris les personnes âgées et les plus jeunes.
Mais cet accord alimente des tensions entre Chypre et la Turquie dont l’armée occupe le tiers de la partie nord de cette île membre de l’UE. Chypre avait signé un premier accord en novembre pour explorer et exploiter les ressources énergétiques de sa zone économique exclusive. Mais Ankara convoite ces ressources et malgré les avertissements de Washington et de l’Union Européenne, elle a signé un accord avec la Lybie pour pouvoir forer dans ces zones. Cet accord a été dénoncé par la Grèce, Chypre ainsi que d’autres pays, qui ont appelé les Nations Unis à le condamner parce qu’il viol le droit maritime international et les droits souverains de ces pays.
Matéo Le Duc