C’est dans un arrêt rendu hier soir que le Conseil d’État a en effet ordonné au Premier ministre de rouvrir les lieux de cultes.
Saisi en référé par plusieurs associations, la haute juridiction a jugé que la fermeture des lieux de prières est une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte. Depuis le décret de déconfinement pris le 11 mai, les rassemblements dans des établissements de cultes sont interdits. Une position que le juge des référés a déclarée disproportionnée au regard de l’objectif de préservation de la santé public. La juridiction suprême autorise néanmoins le gouvernement à prendre « des mesures d’encadrement moins strictes ». Dans un communiqué le Conseil d’État prend l’exemple de « la tolérance des rassemblements de moins de dix personnes dans d’autres lieux ouverts aux publics ».
Si des responsables politique, tel que le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau, se réjouissent d’une bonne nouvelle pour les libertés fondamentales, les responsables communautaires sont eux, beaucoup plus prudents. Le grand rabbin de France Haïm Korsia prévient « on ne va pas se ruer pour rouvrir les synagogues, ce serait dangereux ».
Jérémy Chicheportiche