La couleur bleue envahi les réseaux sociaux , en soutient aux Ouïghours

01 octobre 2020 à 19h08

Alors que la Chine célèbre sa fête nationale aujourd’hui, jeudi 1er octobre 2020 l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a pris l’initiative de sensibiliser les gens à agir contre la répression de la minorité ouïghoure en Chine et veut faire de cette semaine « un tournant dans la mobilisation pour les déportés Ouïghours » en organisant une série d’actions visant à remettre le sujet en lumière.

Cette minorité musulmane chinoise, principalement installée dans la région du Xinjiang, accuse le gouvernement d'avoir interné plus d'un million de Ouïghours dans des camps. Stérilisations forcées, tortures physiques, viols, travaux forcés, trafique d'organe... Pour montrer leur soutien et interpeller la communauté internationale, les internautes se sont donc une nouvelle fois saisis des réseaux sociaux en les innondants de carrés bleus, couleur du peuple Ouïghour.

Ce mardi déjà, les militants avaient bombardé de messages la boite mail de l'ambassade chinoise en Europe. Ils demandaient la fermeture des camps. En fin de journée, l'adresse mail n'était plus en capacité de recevoir de nouveaux courriers. A 14 heures ce jeudi, le « #FreeUyghurs » était l'un des plus relayés sur Twitter. « Si nous sommes nombreux et déterminés, nos dirigeants seront obligés de nous écouter », a declaré R. Glucksmann. En parallèle, il a également appelé à la signature d’une pétition adressée à Emmanuel Macron et l’appelant à agir pour les Ouïghours. Lancée en décembre dernier, celle-ci a déjà recueilli 110 000 signatures. L’eurodéputé a affirmé qu’il remettrait cette pétition à l’Elysée ce week-end, notamment en présence de Dilnur Reyhan, enseignante et présidente de l’Institut ouïghour d’Europe.                                                                                                                                                                                         

La Chine est depuis longtemps accusée par de nombreux pays occidentaux et organisations internationales de mener des persécutions à grande échelle contre les Ouïghours, musulmans et turcophones, qui constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, une région de l’ouest du pays.
On lui reproche notamment d’avoir arbitrairement interné plus d’un million de musulmans du Xinjiang dans des camps, que Pékin décrit de son côté comme des centres de formation professionnelle. Outre ces détentions massives, le pays est également accusé de stérilisations forcées dans la région.

La Chine se défend de son côté concernant ces camps : elle affirme que ces derniers sont des centres de rééducation pour lutter "contre le terrorisme islamique et pour la déradicalisation" et ne "vise aucune ethnicité en particulier".

Levia Ruimy

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