Elles étaient source de tension la semaine dernière, les manifestations pro-palestiniennes ne seront plus systématiquement interdites comme le souhaitait Gérald Darmanin. Le Conseil d’Etat offre désormais le choix aux préfets d’autoriser ou non ces rassemblements.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le Conseil d’Etat ne s’est pas mouillé sur la question. Malgré la ferme intention du ministre de l’intérieur de les interdire, les manifestations pro-palestiniennes seront désormais soumises à l’appréciation des préfets. Ils devront juger au cas par cas si ces rassemblements représentent un risque de trouble à l’ordre public. Une décision logique selon la plupart des juristes. Ces derniers jugeant l’interdiction pure et simple comme une atteinte à la liberté d’expression et à l’Etat de droit.
Le 12 octobre dernier, 5 jours après l’attaque du Hamas en Israël, Gérald Darmanin avait fait parvenir des consignes dans les départements de France exigeant que ces manifestations soient interdites. Des ordres qui, désormais, ne valent plus rien.
Samedi dernier des milliers de manifestants se sont réunis illégalement place de la République à Paris. En bravant l’interdiction, 19 personnes ont été interpellées et 752 verbalisées par les forces de l’ordre. Des scènes similaires ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de France ces derniers jours.
Jérémy Desiderati.